Droit de grève et participation des travailleurs
La grève nationale relève du droit de grève, protégé par la Constitution et la jurisprudence belge. Vous ne pouvez donc pas interdire à vos collaborateurs d’y participer, ni leur demander de prouver leur présence à une manifestation.
En revanche, vous pouvez — et devez — évaluer l’impact opérationnel sur votre activité. Si trop peu de travailleurs se présentent, il vous revient d’analyser quels services peuvent continuer à fonctionner. Dans ce cadre, il est vivement conseillé de communiquer avec les délégués syndicaux pour anticiper l’organisation du travail.
« Anticiper, dialoguer et documenter : trois réflexes clés pour tout employeur confronté à une grève nationale. »
Rémunération pendant la grève nationale
Les règles en matière de rémunération sont claires :
- Les travailleurs grévistes ne fournissent pas de prestation et ne perçoivent donc aucune rémunération.
- Les membres d’un syndicat peuvent toutefois recevoir une indemnité de grève versée par leur organisation.
- Les travailleurs présents et disposés à travailler doivent être rémunérés normalement.
- Si un travailleur ne peut pas se rendre au travail pour des raisons indépendantes de sa volonté (ex. blocage, transports perturbés), il conserve le salaire journalier garanti.
En revanche, un collaborateur présent sur le site mais dans l’impossibilité de travailler à cause du mouvement n’a pas droit à une rémunération.
À noter : L’ONEM n’accordera probablement pas d’allocations de chômage temporaire pour une seule journée d’action, comme celle du 14 octobre 2025.
Recours à des travailleurs intérimaires : ce qui est permis ou interdit
La législation belge interdit tout acte visant à briser une grève. Ainsi, vous ne pouvez pas recourir à des travailleurs intérimaires pour remplacer des grévistes ou des intérimaires absents.
Cependant, une nuance existe :
- Si la participation à la grève est limitée et que vos activités ne sont pas compromises, vous pouvez faire appel à des intérimaires pour maintenir le fonctionnement normal de votre entreprise.
- Si la grève affecte gravement votre production ou vos services, le recours à l’intérim est interdit.
Il est donc crucial d’évaluer la situation au cas par cas et, si nécessaire, de documenter vos décisions afin de rester en conformité avec la loi.
Bonnes pratiques pour les employeurs pendant une grève nationale
- Informer à l’avance votre personnel des éventuelles perturbations.
- Préparer un plan de continuité afin de garantir la sécurité et la communication interne.
- Dialoguer avec les représentants syndicaux pour maintenir un climat social sain.
- Éviter toute mesure perçue comme anti-syndicale.
- Éviter toute mesure perçue comme anti-syndicale.
ELOYA aide les entreprises à gérer les grèves dans le respect du droit tout en préservant leur activité et leur image.
